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dimanche 20 octobre 2013

CRISE ECONOMIQUE MONDIALE 4



Pays émergents: le début d'une nouvelle crise économique mondiale?


Les Indiens s'inquiétent de la glissade de la roupie et de la bourse de Bombay. Ils ne sont pas les seuls.


Depuis quelque temps, la devise indienne, la roupie, ne cesse de glisser face au dollar. C’est peut-être le symptôme d’une crise potentielle très grave qui menace l’Inde comme les autres pays émergents. Et nous ne sommes pas du tout à l’abri.
Le porte-parole du Fonds Monétaire International s'est ouvertement inquiété de l'évolution de l'économie indienne. Gerry Rice n'a pas mis de gants pour résumer la situation. Il a pointé trois points noirs: les déficits du budget de la balance des comptes courants, une inflation en permanence trop élevée et la dépendance vis-à-vis des flux de capitaux. Des handicaps traditionnels pour l'Inde qui se sont aggravés rapidement.Interrogé sur l'éventualité d'un plan d'aide pour l'Inde, le porte-parole du FMI a dit qu'il refusait de spéculer. Mais l'inquiétude est bien réelle. Dans le passé, l'Inde a déjà bénéficié de plans de sauvetage.
Gare à l’endettement:
Pourtant, voilà des années que l'on présente l'Inde comme une grande puissance économique en devenir et  même s'il ralentit, le taux de croissance de l'économie indienne reste encore à 5 %. Mais cela pourrait ne pas durer. L'Inde, comme les autres émergents, subit le contrecoup de la chute de la demande occidentale et, de manière plus aigüe, elle paie l'addition de la nouvelle politique de la Réserve fédérale américaine. La Fed est doucement en train de resserrer le crédit aux Etats-Unis, donc de rendre moins facile l'accès aux liquidités, ce qui provoque un important retour des capitaux sur le dollar. D'où la glissade, par exemple, du réal brésilien et donc aussi de la roupie. Avec de gros risques pour l'Inde comme l'explique Jean-Joseph Boillot, conseiller du Club du CEPII à Paris : " Lorsqu’il y a un fort ralentissement de l’économie et un interruption des flux de capitaux, on découvre d’un seul coup que le baigneur est tout nu et qu’il est endetté ".  Et de fait, l’Etat, les entreprises et les citoyens, l’endettement est généralisé en Inde. Le pays est donc susceptible d’entrer dans une crise grave qui, si elle se précise, aura de sérieuses conséquences : " Nous sommes dans une économie très interconnectée où les locomotives de l’économie mondiale sont des pays qui ont besoin d’augmenter le niveau de vie de leurs populations. On a besoin de leur croissance, ils en ont besoin et cela nous permet d’exporter ".
Un risque systémique:
Après la début de la crise en 2008, c'est bien le dynamisme des pays émergents qui a permis aux économies occidentales de garder la tête plus ou moins hors de l'eau. Mais voilà, ces pays sont à la fois nos clients et nos fournisseurs, comme ils le sont aussi entre eux. Si les Etats-Unis parviennent encore à se relancer plus ou moins sur leur demande interne, ils sont à peu près les seuls. D'où ce scénario pessimiste de Jean-Joseph Boillot : " Si tout à coup vous aviez une crise en chaîne sur les pays émergents, parce que l’Inde n’est que l’épiphénomène d’une tension qui se généralise, plus de la moitié du produit intérieur brut mondial va tout à coup arrêter de tirer le reste. C’est très inquiétant et c’est aussi très inquiétant que le sommet du G20 à Saint-Petersbourg des 5 et 6 septembre prochain n’ait pas mis à l’ordre du jour ce risque systémique ".
Michel Visart

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