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lundi 7 octobre 2013

Pôle Sud:

Pour les articles homonymes, voir Pôle (homonymie) et Pôle Sud (homonymie).
Carte de l'Antarctique indiquant :
1 : le pôle Sud géographique
2 : le pôle Sud magnétique (en 2007)
3 : le pôle Sud géomagnétique
4 : le pôle Sud d'inaccessibilité
Le pôle Sud est le point le plus au sud de la surface de la Terre, diamétralement opposé au pôle Nord. Il est situé sur le continent Antarctique.
Le pôle Sud est parfois désigné comme « géographique » afin de le distinguer du pôle Sud magnétique. Bien que tous deux situés en Antarctique, les deux points ne coïncident pas car l'emplacement du pôle Sud magnétique suit les variations du champ magnétique terrestre.

1- Exploration

Les premiers êtres humains à atteindre le pôle Sud géographique sont les membres de l'expédition norvégienne conduite par Roald Amundsen, le 14 décembre 1911. Leurs concurrents dans la course au pôle Sud, cinq membres de l'expédition britannique Terra Nova conduite par l'officier de la Royal Navy, Robert Falcon Scott, atteignent le pôle un mois plus tard, le 17 janvier 1912 ; les membres de l'expédition britannique meurent tous de froid et de faim lors du trajet retour vers la côte du continent. Leur autre concurrent, le japonais Shirase Nobu, officier de la marine impériale, ne découvre qu'une partie de la Terre du Roi-Édouard-VII le 16 janvier 1912, devant réparer en Australie1.
En 1914, l'explorateur britannique Ernest Shackleton, conduisant l'expédition Endurance, a pour projet la traversée du continent en passant par le pôle Sud, mais son bateau, l'Endurance, est pris dans la banquise et coule 11 mois plus tard dans la mer de Weddell.
le 29 novembre 1929, Bernt Balchen, accompagné de Richard Byrd, Harold June et Ashley McKinley, pilote le premier avion à survoler le pôle Sud. Aucun homme ne pose le pied sur celui-ci avant le 31 octobre 1956, lorsqu'une équipe conduite par l'amiral américain George J. Dufek y atterrit dans un R4D-5L Skytrain. La station Amundsen-Scott est construite entre 1956 et 1957 pour l'année géophysique internationale, ses éléments étant acheminés par les airs ; depuis sa construction, elle est occupée en permanence par du personnel de recherche et d'assistance2.
Après Amundsen et Scott, les premières personnes à atteindre le pôle Sud à pied, sans support aérien, sont les membres des équipes conduites par Edmund Hillary (le 4 janvier 1958) et Vivian Fuchs (le 19 janvier 1958), pendant l'expédition Fuchs-Hillary. D'autres expéditions ultérieures atteignent le pôle de cette façon. Le 30 décembre 1989, Arved Fuchs et Reinhold Messner sont les premières personnes à atteindre le pôle Sud sans animaux ou aide motorisée, simplement à ski et avec l'aide du vent. La traversée la plus rapide du continent, entre l'océan et le pôle, à pied et sans assistance, est réalisée en 2009 par les Canadiens Ray Zahab, Richard Weber et Kevin Vallely ; en rejoignant le pôle Sud depuis l'anse Hercule en 33 jours, ils battent le précédent record, établi un mois auparavant par l'Américain Todd Carmichael en 39 jours3.

2- Géographie

Photographie du pôle Sud géographique.
Photographie du pôle Sud de cérémonie.
De façon générale, le pôle Sud géographique est défini comme l'un des deux points où l'axe de rotation de la Terre coupe sa surface (l'autre étant le pôle Nord). Cependant, cette définition n'est pas totalement précise car l'axe de rotation est sujet de petites variations et la position exacte de cette intersection varie de quelques mètres au cours du temps ; ce mouvement polaire est constitué de deux composantes quasi-périodiques de plusieurs centaines de jours (l'oscillation de Chandler) et d'une légère dérive graduelle, principalement vers l'est.
Du point de vue des coordonnées géographiques, le pôle Sud peut être simplement défini comme le point situé par 90° de latitude sud, sa longitude étant indéterminée et sans pertinence. Au pôle Sud, toutes les directions pointent vers le nord.
Le pôle Sud géographique est situé sur le continent antarctique, sur un plateau glacé sans caractéristiques particulières à une altitude 2 835 m, à 1 300 km de la mer la plus proche, au détroit de McMurdo. La calotte glaciaire serait épaisse de 2 700 m au pôle Sud : la surface terrestre sous la glace y est donc proche du niveau de la mer2.
La calotte glaciaire polaire se déplace d'environ 10 mètres par an dans une direction située entre 37° et 40° W4, vers la mer de Weddell. La position relative de la station Amundsen-Scott par rapport au pôle Sud évolue au cours du temps.
L'emplacement du pôle Sud géographique est indiqué par un petit panneau et un pieu dans la glace, repositionnés chaque année au nouvel an pour compenser la dérive glaciaire. Le panneau porte mention des dates d'arrivée au pôle de Roald Amundsen et Robert Scott, ainsi que l'altitude de 2 835 m5. Non loin de là se tient une zone appelée le pôle Sud de cérémonie, créée pour répondre aux besoins photographiques éventuels. Elle consiste en une sphère métallique placée sur un socle et entourée des drapeaux des pays signataires du traité sur l'Antarctique. Ce marqueur cérémoniel est déplacé tous les deux ou trois ans afin de conserver une distance de marche minimale avec le pôle Sud géographique.

3- Installations

Vue aérienne de la station Amundsen-Scott. Le pôle Sud géographique est visible vers le haut et à gauche du centre de l'image, au-dessus des bâtiments et en dessous des traces de chenilles. Le pôle Sud de cérémonie, avec ses drapeaux, est visible à sa droite.
La zone du pôle Sud possèdent plusieurs installations humaines, dont :

4- Climat

Pendant l'hiver austral, le pôle Sud est plongé dans la nuit polaire. Pendant l'été, le Soleil (bien que continuellement au-dessus de l'horizon) est toujours bas dans le ciel. De plus, la majeure partie de la lumière qui atteint la surface est réfléchie par la neige. Cette absence de chaleur prodiguée par le Soleil combinée avec la haute altitude du lieu (plus de 2 800 m au-dessus du niveau de la mer) font que le pôle Sud est l'un des endroits les plus froids sur Terre (il n'est pas cependant le plus froid dans l'hémisphère sud : des régions de l'Antarctique situées à une altitude plus élevée et à une plus grande distance de l'océan, telles que Vostok, ont un climat encore plus froid).
Au milieu de l'été austral, fin décembre et début janvier, lorsque que le soleil atteint sa hauteur maximale de 23,5°, la température moyenne du pôle Sud atteint environ -25 °C. Au moment où le Soleil passe au-dessus de l'horizon ou en dessous, la moyenne est de -45 °C. En plein hiver, la température reste constante et aux alentours de -65 °C. Le record de chaleur, mesuré à la base Amundsen-Scott, s'établit à -12,3°C (le 25 décembre 2011)6, le record de froid à -82,8 °C (le 23 juin 1982)7.
Le climat du pôle Sud est désertique et l'endroit ne reçoit quasiment aucune précipitation. L'humidité de l'air est presque nulle. Cependant, les vents violents peuvent transporter de la neige sur toute la région et son accumulation atteint environ 20 cm par an8. Sur la station Amundsen-Scott, les bâtiments anciens sont partiellement ensevelis et les entrées doivent être régulièrement déblayées au bulldozer ; les bâtiments les plus récents sont bâtis sur pilotis afin d'éviter l'accumulation de neige contre leurs flancs.
Le tableau suivant récapitule les températures moyennes, maximales et minimales mensuelles au pôle Sud :
Relevé météorologique au pôle Sud - altitude : 2 834 m, latitude : 90°S (période 1957-1988)
Mois jan. fév. mar. avr. mai jui. jui. aoû. sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) -29,4 -42,7 -57,0 -61,2 -61,7 -61,2 -62,8 -62,5 -62,4 -53,8 -40,4 -29,3 -52,0
Température moyenne (°C) -28,2 -40,9 -54,0 -57,3 -57,0 -58,0 -59,7 -60,0 -59,4 -51,1 -38,3 -27,5 -49,4
Température maximale moyenne (°C) -25,9 -38,1 -50,3 -54,2 -53,9 -54,4 -55,9 -55,6 -55,1 -48,4 -36,9 -26,5 -46,3
Source : Le climat au pôle sud (en ° C et mm, moyennes mensuelles).

5- Fuseau horaire

Au pôle Sud, le Soleil se lève fin septembre et reste constamment dans le ciel jusqu'à la fin mars ; la nuit dure ensuite six mois. Il y est donc impossible de synchroniser l'heure locale avec la position apparente du Soleil. S'il n'y a aucune raison de privilégier un fuseau horaire sur un autre au pôle Sud, la station Amundsen-Scott utilise cependant l'heure de la Nouvelle-Zélande pour des raisons pratiques : les États-Unis organisent leurs opérations de ravitaillement depuis Christchurch.

6- Flore et faune

À cause de son climat exceptionnellement difficile, le pôle Sud ne possède aucune plante ou animal natifs. Des labbes égarés y sont parfois aperçus9.
En 2000, des microbes ont été découverts dans la glace du pôle Sud, même si on estime peu probable qu'ils aient évolué dans l'Antarctique même10.

7- Voir aussi

  ° Articles connexes

  ° Liens externes

  ° Bibliographie

« Adieu, Soleil ! » s'écria-t-il.
Le capitaine Nemo hisse son pavillon personnel sur le pôle Sud (dans la version Hetzel de Vingt mille lieues sous les mers).
  • Le Français au pôle Sud, Jean-Baptiste Charcot, éditions Corti, octobre 2006 (réédition de 1906)
  • Le "Pourquoi Pas ?" dans l'Antarctique, Jean-Baptiste Charcot (1911)
  • Autour du pôle Sud Jean-Baptiste Charcot (1912, 2 vol.)
  • Le premier tour du monde de Magellan, Antonio Pigafetta (Tallandier 1984)
  • Le Grand Voyage, William Dampier (Phébus 1993)
  • Relation du voyage de la mer du Sud, Amédée-François Frézier (UTZ 1999)
  • Voyage autour du monde dans les années 1740, 41, 42, 43 et 1744 de George Anson (UTZ 1992)
  • Naufrage en Patagonie, John Byron (UNESCO 1994, première édition française 1799)
  • Voyage autour du monde, par la frégate La Boudeuse et la flûte l'Étoile, Louis-Antoine de Bougainville (La Découverte 1997)
  • Relations de voyages autour du monde, James Cook (La Découverte 1980)
  • Voyage autour du monde, sur l'Astrolabe et la Boussole, Jean-François de Lapérouse (La Découverte 1991)
  • Voyage d'un naturaliste autour du monde, Charles Darwin (La Découverte 1982)
  • Deux années sur le gaillard d'avant, Richard Henri Dana (Payot 1998)
  • Moi, Philippe Tesson, Matelot sur l'Astrolabe, écrit par Hervé Tureau, un de ses descendants (éd L'ETRAVE 1998)
  • Seul autour du monde sur un voilier de onze mètres, Joshua Slocum (Chiron 1983 - illustrée, première édition française 1930)
  • Quinze mois dans l'Antarctique, l'expédition de la Belgica, Adrien de Gerlache de Gomery (Babel, Labor 1997)
  • Cap Horn de mes vingt ans, Pierre Constant Nollin (le 7 vents 1988)
  • Au cœur de l'Antarctique, Vers le pôle Sud, Ernest Shackleton (Phébus 1994)
  • L'odyssée de l'Endurance, Ernest Shackleton (Payot 1993)
  • Un flâneur en Patagonie, W. H.Hudson (Stock 1929)
  • Cap Horn à la voile, Bernard Moitessier (J'AI LU 4038)
  • Damien, Gérard Janichon (AEJ 1994)
  • Transantarctica, La traversée du dernier continent, Jean-Louis Etienne (J'AI LU 3232)
  • Le Phare du Bout du Monde, André Bonner, Gilbert Maurel, Gildas Flahaut, Daniel Nouraud (Glénat 1999)
  • Je me souviens des hommes du Cap Horn à Valparaiso, Gildas Flahaut (Jahan Publications 2005)
  • En Patagonie et terre de Feu, M. H. Lelong (Juilliard 1950)
  • Les nomades de la mer, Jose Emperaire (NRF Gallimard 1955)
  • Patagonia, Jean Delaborde (Laffont 1981)
  • Le Roi blanc des Patagons, Saint-Loup (Ed. Godefroy de Bouillon 1996, première édition 1954)
  • Patagonie, une tempête d'imaginaire (Autrement 1996)
  • Hommes et navires au Cap Horn, Jean Randiern (CELIV 1990 première édition 1966)
  • Le Cap-Horn, Nicolas Hulot (Albin Michel 1990)
  • Adios, Tierra de Fuego, Jean Raspail (Albin Michel 2001)
  • Cap-Horniers Français tome 1, mémoire de marins des voiliers de l'armement Bordes, Brigitte et Yvonnick Le Coat (Le Chasse Marée éditions Ouest-France)
  • Cap-Horniers Français tome 2, histoire de l'armement Bordes et de ses navires, Claude et Jacqueline Briot (Le Chasse Marée)
  • Terres Australes, péninsule Antarctique et Terre de Feu, Marie Foucart (GNGL-DMI 2005 2e édition)
  • Chilean and Argentine coasts, from Valdivia to Mar del Plata, including Isla de los Estados and Cabo de Horno, Mariolina Rolfo & Giorgio Ardrizzi (Editrice Incontri Nautici)
  • Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, Jean Raspail (J'AI LU 2595)
  • Qui se souvient des Hommes, Jean Raspail (J'AI LU 2344)
  • Le jeu du roi, Jean Raspail (Robert Laffont et J'AI LU 2094)
  • Le Phare du Bout du Monde, Jules Verne (nombreuses éditions)
  • En Magellanie, Jules Verne, l'Archipel 1998 (première édition Société Jules Verne 1987)
  • Le monde du bout du monde, Luis Sepulveda (Métailié 1993)
  • En Patagonie, Bruce Chatwin (Grasset 1979)
  • Tierra del Fuego, Francisco Coloane (Phebus 1994)
  • Le dernier mousse, Francisco Coloane (Le Seuil Points 481 1996)
  • El guanaco, Francisco Coloane (Le Seuil Points 426 1997)
  • Antartida, Francisco Coloane (Phebus 1999)
  • carte nautique de Valparaiso au Cap Horn, SHOM 6935
  • carte polaire Sud, SHOM 5879G
  • carte nautique South-Eastern part of Tierra del Fuego, amirauté britannique 1373
  • Estrecho de Magalanes, amirauté britannique 554

  ° Références

  1. Paul Tréguer, Trois marins pour un pôle, Edition Quae, 2010.
  2. a et b Amundsen-Scott South Pole Station [archive], National Science Foundation, Office of Polar Programs. Consulté le 27/02/2009
  3. Canadians break speed record trekking to South Pole [archive], thestar.com, 07/01/2009. Consulté le 27/02/2009
  4. Where is the real Pole really? [archive], Amundsen-Scott South Pole Station. Consulté le 27/02/2009
  5. A. Kiefer, « South Pole Marker » [archive], 01/1994. Consulté le 27/02/2009
  6. http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2011-12-27-07h10/antarctique---douceur-record-au-pole-sud-avec---12-3-c---14982.php [archive]
  7. Your stay at Amundsen-Scott South Pole Station [archive], National Science Foundation Office of Polar Programs. Consulté le 27/02/2009
  8. Initial environmental evaluation – development of blue-ice and compacted-snow runways [archive], National Science Foundation Office of Polar Programs, 09/04/1993. Consulté le 27/02/2009
  9. Mark Sabbatini, « Non-human life form seen at Pole », The Antarctic Sun (archivé sur archive.org, 05/01/2003. Consulté le 27/02/2009
  10. Snow microbes found at South Pole [archive], BBC News, 10/07/2000. Consulté le 27/02/2009

LISTE DES DOCTRINES GEOGRAPHIQUES


Les doctrines géopolitiques ont été utilisées dans les relations internationales pour affirmer la politique extérieure des nations sur la scène mondiale.
Dessin satirique de la Doctrine Monroe : l'Amérique du Sud est le pré-carré des États-Unis.

Liste par ordre chronologique

Doctrines liées au continent américain

Énoncée le 2 décembre 1823 par le président américain James Monroe, elle affirme le principe de non-intervention réciproque des Européens et des Américains sur leurs continents respectifs.
Idéologie selon laquelle l'expansion de la nation américaine vers l'ouest était une volonté divine.
La doctrine de la porte ouverte tend à appliquer à des pays coloniaux la pratique du libéralisme économique1. Proclamée en 1899 par William McKinley à l'égard de la Chine2, elle induit plus particulièrement de la part de celle-ci un traitement égal de toutes les nations étrangères sans égard particulier envers le Japon3.
Énoncée le 2 septembre 1901 par le président américain Theodore Roosevelt, elle vise la protection des intérêts économiques des États-Unis en Amérique latine.
Elle propose d'interdire l'intervention diplomatique avant que tous les recours locaux aient été essayés.
Énoncée en 1902 par le ministre des affaires étrangères argentin Luis María Drago, elle affirme qu'aucun pouvoir étranger, y compris les États-Unis, ne peut utiliser la force contre les nations américaines afin de recouvrir des dettes.
Prononcé le 6 décembre 1904 par Theodore Roosevelt qui fait une interprétation expansionniste de la doctrine de Monroe.
Formulée en 1907 par le ministre des affaires étrangères de l'Équateur Carlos Tobar, elle propose que tout gouvernement issu d'un coup d'État soit confirmé par des élections libres avant d'être reconnu internationalement.
Elle résulte du discours des Quatorze Points prononcé le 8 janvier 1918 par le président américain Woodrow Wilson et introduit le concept de Société des Nations, une organisation destinée à préserver l'intégrité territoriale et l'indépendance politique de toutes les nations.
À la suite notamment de la 6e conférence panaméricaine de La Havane, qui a dégénéré, les Etats-Unis décident d'infléchir leur politique du Big Stick4. La publication du Memorandum Clark annonce une politique de désengagement et de dialogue avec l'Amérique Latine.
Formulée le 27 septembre 1930 par le ministre des Affaires étrangères du Mexique Genaro Estrada, elle prolonge la doctrine Tobar et indique que le Mexique ne doit pas juger les gouvernements issus de coup d'États au motif que cela serait une ingérence dans leur souveraineté.
Énoncée le 7 janvier 1932 par le secrétaire d'État américain Henry Stimson, afin de signifier la non reconnaissance des conquêtes japonaises en Mandchourie et, plus généralement, l'illégitimité diplomatique de conquêtes par la force armée.
Les États-Unis se retirent de plusieurs pays d'Amérique latine. L'administration américaine n'intervient pas lorsque le président mexicain nationalise les industries du pétrole.

Doctrines de la Guerre froide

Énoncée le 12 mars 1947 par le président américain Harry Truman, elle vise l'endiguement du communisme au niveau mondial. Le Mutual Defense Assistance Act en fut la conséquence.
Issue du rapport du secrétaire du Parti communiste de l'URSS Andreï Jdanov, le 22 septembre 1947, elle reconnait la disposition du monde en deux camps : les forces impérialistes, dirigées par les États-Unis, et les pacifistes, menés par l'URSS.

Formulée pour la première fois le 7 avril 1954 par le président américain Eisenhower, cette théorie géopolitique postule qu'un changement idéologique dans un pays peut provoquer le même changement dans les pays voisins.
Doctrine nucléaire américaine de 1953-54 à 1962 extrêmement rigide avec pour principe simple : toute attaque soviétique contre un pays membre de l'OTAN exposerait l'URSS à des représailles nucléaires massives sur ses villes, sans préavis et sans retenue.

Du nom du secrétaire d'État ouest-allemand Walter Hallstein, cette doctrine stipule que la RFA rompra ses relations diplomatiques avec tout état qui reconnaitrait la RDA.
Du nom d'un dirigeant de l'Allemagne de l'Est. L'objectif était d'aboutir à la reconnaissance officielle de deux Allemagne : l'une à l'Ouest, l'autre à l'Est. Cette doctrine finira par l'emporter sur la doctrine Hallstein avec l'Ost-Politik de Willy Brandt.
Annoncée le 5 janvier 1957 par le président américain Eisenhower devant le Congrès, elle a pour but d'accorder une assistance économique et militaire aux États du Proche-Orient menacés de déstabilisation par le communisme international.
Annoncée en janvier 1960 devant le Soviet suprême par Khrouchtchev, elle tire son nom du maréchal soviétique Vassili Sokolovski et postule qu'en cas de conflit avec l'Ouest, il ne pourra être que nucléaire.
Approuvée par le président américain John Kennedy, cette stratégie nucléaire fut mise au point par le secrétaire d'État à la Défense Robert MacNamara, qui préconise une "riposte graduée" à la menace.
Annoncée peu avant l'action des armées du pacte de Varsovie lors du Printemps de Prague, elle justifie l'action armée en définissant le concept d'indépendance nationale limitée.
Politique menée par Willy Brandt de 1969 à 1974 visant à mener créer des liens avec les pays d'Europe de l'est.
De l'anglais, Mutual Assured Destruction (destruction mutuelle assurée) est une stratégie militaire selon laquelle l'utilisation à grande échelle de l'arme nucléaire par l'un des deux belligérants provoquerait la destruction des deux camps. Son intérêt est donc fondé sur sa capacité dissuasive. À cet effet, il est nécessaire pour chaque protagoniste de disposer d'un stock d'armes de destruction massive de puissance au moins équivalente à celui de l'ennemi.
Annoncée en 1981 par le fameux "America is back", cette doctrine permet aux Etats-Unis de revenir dans la course face au bloc soviétique après les échecs des années 1970.
La doctrine Sinatra remplace la doctrine Brejnev (protection du socialisme, à tout prix, même par intervention directe) en permettant au membre du pacte de Varsovie de choisir leur propre voie pour leurs affaires internes. Son nom fait allusion à la chanson de Frank Sinatra My way

Doctrines contemporaines

Cette doctrine est le fil directeur de la stratégie américaine depuis la fin des années 1980 jusqu'à aujourd'hui. Elle s'appuie sur un consortium d'entreprises américaines dans les secteurs de l'informatique et de l'aéronautique. Elle est à l'origine des deux guerres du Golfe, mais son action se prolonge dans la plupart des secteurs de l'économie américaine.
Énoncée le 4 février 2004 par le président américain George W. Bush, elle s'inscrit dans le cadre de la guerre contre le terrorisme et de la volonté de refondation du monde arabo-musulman en "Grand Moyen-Orient".
Empruntée à Saint Augustin par le philosophe américain Michael Walzer et modernisée, elle est un modèle de pensée définissant à quelle condition la guerre est une action moralement acceptable. La doctrine s'intéresse plus particulièrement à la guerre préventive.

Notes et références

  1. Georges Fischer, "Le parti travailliste et la doctrine de la porte ouverte", in Politique étrangère, 1968, vol. 3, p. 361.
  2. Philippe Lemarchand, Olivier Amar, Atlas des États-Unis: les paradoxes de la puissance, Editions Complexe, 1998, p. 262
  3. G. E. H., review of "La Mandchourie et la Doctrine de la Porte Ouverte" (Johnson Long), in Pacific Affairs, Vol. 7, No. 2 (Jun., 1934), pp. 215-217.
  4. René Girault, Robert Franck, Turbulente Europe et nouveaux mondes, Petite bibliothèque Payot, 2004, p. 208.

Articles connexes

LE COMMERCE INTERNATIONAL





Le commerce international est l'échange de biens, de services et capitaux entre pays. Ce type de commerce existe depuis des siècles (cf. route de la soie), mais il connaît un nouvel essor du fait de la mondialisation économique.
La théorie du commerce international est la branche de l'économie qui étudie et modélise le commerce international.
Par ailleurs il existe un « droit des opérations de commerce international », formalisé notamment par les incoterms de la Chambre de commerce internationale.

1- Évolution du commerce international

Évolution du commerce international depuis 2000. Source : World Trade Monitor.
Ces deux dernières décennies, les échanges commerciaux internationaux ont grandement augmenté, plus particulièrement pour les pays développés, et pour les nouveaux pays industrialisés, favorisant la croissance de ces derniers. Les pays les moins avancés n'ont pas connu une telle hausse des échanges commerciaux internationaux. Le volume du commerce mondial a été multiplié par quinze à partir des années 1950 et 1960 et il a encore triplé entre la chute du Mur de Berlin en 1990 et 20101.

2- Théorie du commerce international

Article détaillé : Théorie du commerce international.

3- Explications actuelles du commerce international

  ° Caractéristiques

Les accords régionaux sont de différents types, reflétant chacun des degrés d’intégration économiques distincts. On distingue donc six grands types d’organisations économiques régionales :
  • La « zone d’échange préférentielle » qui lève les obstacles au commerce interrégional pour certains produits. et la CEE depuis les années 1960 (pour les hormones par exemple, source de conflit au sein de l’OMC).
  • La « zone de libre-échange » qui est marquée par une suppression des obstacles tarifaires ; exemple de l'ALENA depuis 1994.
  • L'« union douanière » qui combine une libre circulation des marchandises et l’adoption d’un tarif extérieur commun, c’est-à-dire des taxes douanières identiques à chaque pays membre vis-à-vis des pays tiers.
Cette classification est celle proposée en 1961 par Bela Balassa dans The theory of economic integration. On peut y ajouter l’« union politique » : l’Allemagne du XIXe siècle a atteint ce stade en 1870, soit 46 ans après la création d’une union douanière entre différents États allemands, le Zollverein.

  ° Indicateurs

  • Exportations de biens et services en pourcentage du PIB ;
  • variation annuelle de la production mondiale par rapport à la variation annuelle du volume des exportations ;
  • volume total des importations et exportations (échanges internationaux) mondiales ;
  • taux d'ouverture des économies (exports + imports divisés par deux fois le PIB).

  ° Impacts

Depuis les années 1990 le commerce intrarégional a progressé eu sein de l’ALENA, passant de 42 à 54 % des exportations totales des pays membres, au sein du Mercosur ce chiffre est passé de 9 à 20 % sur la même période, tandis qu’en Europe la part des échanges intracommunautaires n’a guère progressé en dépit d’une intégration croissante, restant toutefois au niveau élevé de 100 % en 20062.

    ¤ Des impacts difficiles à cerner

Avant l’entrée en vigueur de l’ALENA en 1994, Paul Krugman (La mondialisation n’est pas coupable) s’interrogeait sur les conséquences de cet accord alors que certains hommes politiques américains prévoyaient la disparition de centaines de millions d’emplois. Selon lui, la portée de tels accords est limitée. En effet les droits de douanes internationaux sont aujourd’hui de l’ordre de 3 ou 4 %, ce qui signifie un faible impact de leur disparition. Dans le cas précis de l’ALENA, l’intégration du Mexique dans une zone de libre-échange avec les États-Unis et le Canada aura surtout comme effet de redonner confiance aux investisseurs financiers en ce pays en proie à des difficultés économiques : une conséquence des comportements irrationnels des acteurs financiers n’ayant que peu à voir avec le commerce international.
En 1950, Jacob Viner (The Custom Union Issue) a tenté de prévoir les conséquences de la constitution d’unions économiques régionales. Elles ont selon lui un double impact sur le commerce international :
  • Elles sont d’abord destructrices de certains flux commerciaux, vu que les partenaires d’une même union économique tendent à réduire leurs importations en provenance des pays tiers. Ce fut par exemple le cas de la Grande-Bretagne vis-à-vis du Commonwealth suite à son entrée dans l’Union européenne. La préférence communautaire (une des clauses de la PAC par exemple) supplantant dès lors la « préférence impériale ». Plus récemment l’entrée des pays d’Europe de l’Est dans l’Union européenne risque de nuire aux importations textiles en provenance du Maghreb.
  • Elles sont d’un autre côté créatrices de flux. Elles permettent une collaboration, et donc une spécialisation accrue des différents pays membres qui accroît le commerce international. Elles permettent une meilleure entente et une connaissance accrue des partenaires commerciaux qui apporte confiance et facilité dans les échanges (il est par exemple plus aisé d'organiser un échange avec les Allemands qu'avec les Chinois). Enfin le développement de certains secteurs protégés peut finalement se révéler profitable pour certaines économies étrangères. La politique agricole commune, bien qu’ayant freiné les importations agricoles américaines, a toutefois accru les commandes à ces derniers de matériel agricole.
Finalement il est difficile de conclure quant au côté profitable ou non de la constitution d’espaces économiques régionaux pour la croissance des volumes d’échanges internationaux.

    ¤ Dangers vis-à-vis du multilatéralisme

Les dix principaux pays pour le commerce international.
Il est enfin à noter que la constitution d’espaces économiques régionaux réduit le nombre de négociateurs lors des réunions de l’OMC (l’Union européenne est par exemple représentée en tant que membre de l’organisation), ce qui peut faciliter les accords. En permettant le développement des économies dans un cadre protégé, le régionalisme peut être une étape préalable au multilatéralisme, permettant à certains pays de prendre de l’assurance. C’est ainsi que Mike Moore, ancien président de l’OMC, déclarait que le régionalisme pouvait servir à compléter et à promouvoir le multilatéralisme, mais qu’il ne devait en aucun cas le remplacer. Mais le risque est grand selon lui de voir les économies se refermer sur des zones restreintes de commerce privilégié, encourageant en retour les autres économies à faire de même, spirale négative qui pourrait mener à une contraction des échanges mondiaux et du PIB mondial.
L’autre danger est une focalisation des ensembles économiques régionaux sur leur compétitivité face aux autres grandes économies. Le vocable de « guerre économique » ou la recherche systématique de la « compétitivité » sont les symptômes d’un retour des dogmes mercantilistes, de ce que Paul Krugman appelle la « théorie pop du commerce international ». Cette mentalité qui associe le commerce international à une compétition où il y aurait des gagnants et des perdants se manifeste régulièrement dans les discours politiques liés à la constitution de zone de coopération économique : « il faut faire l’Europe pour faire le poids ! » disent certains. Sur le long terme, la diffusion de ce genre d’idées pourrait nuire au libre-échange et donc au commerce international.
Face au dilemme libre-échange (optimum de second rang) vs protectionnisme (optimum de troisième rang)3, d'autres pistes sont peut être à explorer. Citons en particulier l'idée d'instauration par l'OMC d'une zone de libre-échange à développement contractuel (en anglais FTCDA4), c'est-à-dire une zone où une part (calculée par avance) des revenus nationaux du commerce international seraient systématiquement investis par les états en protection sociale et capital humain afin d'orienter la convergence des rémunérations du travail à un niveau satisfaisant à la fois dans les pays développés et les pays émergents.

  ° Différents types de commerce international

Le commerce international comprend toutes les opérations sur le marché mondial. Il est l'organe regroupant les divers pays du monde engagés dans la production des biens destinés aux marchés étrangers.
Le commerce mondial comprend :
  • le commerce de concentration: qui consiste à assembler les petites productions locales ou régionales dans des comptoirs créés à cette fin, en quantités convenables pour être manipulés sur le marche mondial.
  • Le commerce de distribution: consiste à se procurer les marchandises en très grandes quantités sur le marché mondial et à les emmagasiner pour les distribuer aux consommateurs sur le plan mondial.
Le commerce extérieur s'effectue entre les habitants de deux ou plusieurs pays. Il comprend les importations, achats à l'étranger et les exportations, ventes à l'étranger des biens produits à l'intérieur d'un pays.
Le commerce de transit n'est rien d'autre que la faculté accordé à un produit originaire du pays X et destiné à la consommation dans le pays Y, de traverser le pays Z sans acquitter les droits de douane.
On distingue le commerce général qui est l'ensemble de commerce d'importation, d'exportation et de transit, du commerce spécial qui ne comprend que le commerce d'importation et le commerce d'exportation. Il ne comprend pas non plus le commerce en relation avec des zones franches et des entrepots douaniers.
De nouvelles formes de commerce international se développent, comme le commerce de compensation (en)5 donnant lieu à des contrats non standards dans le cadre de grands marchés publics (définition légale dans l'article XVI de l'Annexe 4b6 de l'Accord de Marrakech en 1994) :
  • compensations commerciales :
    • troc : échange de marchandises sans transfert financier ni mention de la valeur de la transaction,
    • contre-achat : l'exportateur achète ou fait racheter des produits de l'importateur
    • compensation au sens strict : échange de marchandises avec transfert financier et mention de la valeur de la transaction
  • compensations industrielles :
    • achat en retour (buy-back) : achat par l'exportateur de produits fabriqués par l'importateur et directement liés techniquement aux biens exportés
    • accords d'offset (en) : l'exportateur associe l'importateur à la fabrication du produit vendu (coproduction, sous-traitance ou transfert de technologie)

4- Études économiques

Pour favoriser les exportations, de nombreux organismes gouvernementaux publient sur internet des études de marché par secteur et par pays étranger. Ces études sont plus ou moins accessibles et souvent gratuites (des profils peuvent être demandés).
Liste d'organismes gouvernementaux par pays :
L'USDA (department of Agriculture) publie des études sur les secteurs Agriculture, et Agroalimentaire
Agriculture et Agroalimentaire Canada publie des études internationales en français sur son secteur.
  • France : Ubifrance est l’organisme coordinateur de l’action gouvernemental pour l'exportation. Il publie des études payantes sur son site ubifrance.fr.
L’AFII publie des études sur la France pour les entreprises étrangères désirant investir en France.
Sites internet diffusant les études de plusieurs organismes : Globaltrade.net, issu d'un Private Public Partnership entre l'USCS et la Federation of International Trade Associations (FITA) 7, publie librement sur son site des études de l'USCS, l'USDA, Agriculture et Agroalimentaire Canada, UK Trade & Investment, HKTDC8 et d'organismes non gouvernementaux. Elles sont classées suivant deux critères de tri : par pays étudié et par industrie ou sujet.


    SANTE




    La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

    Cette définition est celle du préambule1 de 1946 à la Constitution de l'organisation mondiale de la santé (OMS). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée.
    Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon le pays étudié, de 70 à 99 % des gens comme n'étant pas en bonne santé ou malade [réf. nécessaire]. Selon René Dubos, l'« État physique et mental relativement exempt de gênes et de souffrances qui permet à l'individu de fonctionner aussi longtemps que possible dans le milieu où le hasard ou le choix l'ont placé », qui présente la santé comme la convergence des notions d'autonomie et de bien-être.

    1- Notion relative

    La santé est une notion relative, parfois non présentée comme corollaire de l'absence de maladie : des personnes porteuses d'affections diverses sont parfois jugées "en bonne santé" si leur maladie est contrôlée par un traitement. Dès le milieu du XXe siècle, des spécialistes du diabète ont ainsi parlé de « santé insulinienne ». Aujourd'hui, cet état de fait est même majoritaire dans les pays développés : il devient exceptionnel à partir d'un certain âge de ne pas avoir par exemple un trouble de la réfraction oculaire ou des problèmes d'hypertension. A contrario certaines maladies peuvent être asymptomatiques pendant très longtemps, ce qui fait que des personnes qui se sentent en bonne santé peuvent ne pas l'être réellement.

    2- Définition

    La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité.

      ° Santé reproductive

    Pour l'ONU, la santé reproductive est un droit, comme les autres droits de l'Homme.
    Cette notion récente évoque la bonne transmission du patrimoine génétique d'une génération à l'autre. Elle passe par la qualité du génome, des spermatozoïdes et des ovules, mais aussi par une maternité sans risque, l'absence de violences sexuelles et sexistes, l'absence de maladies sexuellement transmissibles (MST), la planification familiale, l'éducation sexuelle, l'accès aux soins, la diminution de l'exposition aux perturbateurs endocriniens, etc.
    Un certain nombre de polluants (dioxines, pesticides, radiations, leurres hormonaux, etc.) sont suspectés d'être, éventuellement à faibles ou très faibles doses responsables d'une délétion de la spermatogenèse ou d'altération des ovaires ou des processus de fécondation puis de développement de l'embryon). Certains sont également cancérigènes ou mutagènes (ils contribuent à l'augmentation du risque de malformation et d'avortement spontané).
    Les soins de santé reproductive recouvrent un ensemble de services, définis dans le Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) tenue au Caire (Égypte) en septembre 1994: conseils, information, éducation, communication et services de planification familiale ; consultations pré et postnatales, accouchements en toute sécurité et soins prodigués à la mère et à l’enfant; prévention et traitement approprié de la stérilité ; prévention de l’avortement et prise en charge de ses conséquences ; traitement des infections génitales, maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH/SIDA ; le cancer du sein et les cancers génitaux, ainsi que tout autre trouble de santé reproductive ; et dissuasion active de pratiques dangereuses telles que les mutilations sexuelles féminines.

      ° Santé mentale

    Article détaillé : Santé mentale.
    La santé mentale peut être considérée comme un facteur très important de la santé physique pour les effets qu'elle produit sur les fonctions corporelles. Ce type de santé concerne le bien-être émotionel et cognitif ou une absence de trouble mental2. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la santé mentale en tant qu' « état de bien être dans lequel l'individu réalise ses propres capacités, peut faire face aux tensions ordinaires de la vie, et est capable de contribuer à sa communauté »3. Il n'existe aucune définition officielle de la santé mentale. Il existe différents types de problèmes sur la santé mentale, dont certains sont communs, comme la dépression et les troubles de l'anxiété, et d'autres non-communs, comme la schizophrénie ou le trouble bipolaire.

    3- Facteurs déterminants

    Un déterminant de santé est un facteur qui influence l’état de santé d'une population soit isolément, soit en association avec d’autres facteurs.

      ° Hygiène

    L'hygiène est l'ensemble des comportements concourant à maintenir les individus en bonne santé. Ils demandent de pouvoir notamment faire la part entre les bons microbes et ceux qui sont pathogènes ou peuvent le devenir dans certaines circonstances ; circonstances que l'hygiène cherche à rendre moins probables, moins fréquentes ou supprimées. Après une phase hygiéniste dont l'efficacité de court terme est indiscutable, sont apparus une augmentation des allergies, des maladies auto-immunes, des antibiorésistances et des maladies nosocomiales jugées préoccupantes. La recherche de justes équilibres entre exposition au risque et solutions médicales en cours est rendue difficile dans un contexte d'exposition accrue à des cocktails de polluants complexes (pesticides en particulier) et perturbateurs hormonaux, de modifications sociétales et climatiques planétaires (cf. maladies émergentes, risque pandémique, zoonoses, risque de bioterrorisme..),
    La lutte contre les infections nosocomiales à l'hôpital, ou contre les toxi-infections alimentaires par exemple, est née après la découverte de l'asepsie sous l'influence par exemple de Ignàc Semmelweiss ou Louis Pasteur. Les comportements individuels et collectifs sont de toute première importance dans la lutte contre les épidémies ou les pandémies.
    Cette discipline vise donc à maîtriser les facteurs environnementaux pouvant contribuer à une altération de la santé, comme la pollution par exemple, avec des problèmes paradoxaux à gérer : par exemple, l'amélioration des conditions d'hygiène semble avoir paradoxalement pu favoriser la réapparition de maladies comme la poliomyélite et diverses maladies auto-immunes et allergies. Il faut très bien se laver car nous pouvons attraper des maladies!!! c'est grave!!

      ° Mode de vie

    De nombreux facteurs de risque sont intrinsèquement liés au mode de vie. Les soins corporels, l'activité physique, l'alimentation, le travail, les problèmes de toxicomanies, notamment, ont un impact global sur la santé des individus.
    De nombreux risques et dangers sont liés au domaine de la santé 4, l'évolution de l'Homme et également les changements de son mode de vie ne sont pas sans conséquences. L'alimentation et les nouvelles technologies sont également des facteurs de risques en France et dans le reste du monde. Les rythmes, les cadences de travail ; les gestes inadaptés sont des facteurs très importants sur la santé. Ils entraînent des troubles psychosomatiques et parfois des handicaps pour la vie.
    Quatre facteurs permettraient d'allonger considérablement la durée de la vie5 : absence de tabac, consommation d'alcool égale ou inférieure à un demi verre par jour, consommation de 5 fruits et légumes par jour, exercice physique d'une demi heure par jour. Le tout permet d'espérer une majoration de l'espérance de vie de 14 ans par rapport au non-respect de ces facteurs6.
    Par ailleurs, l'hygiénisme moral (à ne pas confondre avec la médecine alternative créée par Herbert Shelton) est la doctrine selon laquelle : la lutte contre le « relâchement des mœurs » serait le meilleur moyen de garantir la santé. C'est ce courant qui a par exemple au XIXe siècle déclaré la lutte contre la syphilis ou l'alcoolisme priorité nationale. C'est également lui qui déclare que si les obèses sont gros, c'est qu'ils sont gourmands et paresseux, ou encore que les fumeurs n'ont pas de volonté. Il semble persister dans certaines politiques et campagnes d'information et d'éducation des citoyens à l'hygiène.

      ° Environnement

    C'est un domaine (parfois nommé "santé environnementale" qui se développe depuis la fin du XXe siècle, suite à la prise de conscience du fait que l'environnement, notamment lorsqu'il est pollué est un déterminant majeur de la santé.
    La pollution aiguë ou chronique, qu'elle soit biologique, chimique, due aux radiations ionisantes, ou sonore, ou lumineuse (ces facteurs pouvant additionner ou multiplier leurs effets) est également une source importante de maladies.
    Dans l'Union européenne, la Commission a adopté (11 juin 2003) une « stratégie Communautaire en matière de santé et d'environnement »7, traduite le 9 juin 2004, en un « Plan d'Action 8» (2004-2010), qui vise notamment les maladies dites "environnementales", dont l'asthme et les allergies respiratoires, en cherchant plus généralement à « mieux prévenir les altérations de la santé dues aux risques environnementaux » (dont l'exposition aux pesticides et à leurs résidus). Des systèmes de veille sanitaire permanente doivent identifier les 9 (dont nanotechnologies, OGM, maladies émergentes, impacts des modifications climatiques..) et évaluer l'impact sanitaires des actions réalisées au niveau communautaire mais aussi national. Un « plan d'action environnement et santé » va être développé afin d'implémenter cette stratégie, de plus un processus de consultation a été initié. le plan d'action vise à faire le point sur les connaissances scientifiques existantes et à évaluer la cohérence et les progrès réalisés dans la mise en œuvre du cadre législatif communautaire en matière de santé et d'environnement. Un nouveau système d'information sur la santé est prévu "qui fonctionnera également dans le domaine de l'environnement" et veut devenir « la plus importante source de données fiables pour l'évaluation de l'impact des facteurs environnementaux sur la santé »10. Ces aspects seront coordonnés avec les systèmes de réaction rapide et une approche intégrée « visant à juguler les déterminants environnementaux de la santé ».
    En ce qui concerne plus spécifiquement la France, un premier Plan national santé-environnement a été lancé en 2004 et un second en 2009, suite au Grenelle de l'environnement. Le bilan des actions menées devrait être fait en 2013.

    4- Enjeu collectif

    Affiche de promotion de la vaccination contre la variole et la rougeole (1979)

      ° Histoire de la santé publique

    La santé publique désigne à la fois l'état sanitaire d'une population apprécié via des indicateurs de santé (quantitatifs et qualitatifs, dont l'accès aux soins) et l'ensemble des moyens collectifs susceptibles de soigner, promouvoir la santé et d'améliorer les conditions de vie.
    Dans les sociétés traditionnelles ("primitives"), la santé relève généralement autant de l'individu que du groupe. Elle est intriquée avec les croyances animistes et religieuses, et le rôle des guérisseurs (chaman, sorciers, etc.) qui utilisent à la fois la pharmacopée locale, le toucher et des pratiques relevant de la magie, de la divination, ou de la psychologie.
    En Europe, l'organisation des soins est restée jusqu'au XIXe siècle très majoritairement dépendante d'initiatives privées et d'œuvres caritatives : le rôle des institutions religieuses a été longtemps prédominant, l'assistance aux malades étant considérée comme une œuvre de charité.
    Cependant, en Flandre par exemple, des mesures de salubrité11 sont prises par les magistrats (équivalent du maire) de différentes villes : l'Ordonnance de Bruges de 1464 impose le nettoyage des rues une ou deux fois par semaine. Et tous les jours dès 1632, ainsi que l'obligation de dégager les égouts, l'Ordonnance de Lille de 1470 demande que les immondices soient dégagées des chemins encerclant Lille (cette tâche sera prise en charge par la ville en 1668) et le magistrat de Bruges fait démolir des maisons pour cause d'insalubrité en 1485.
    Les cimetières étant source de miasmes et d'infection, Louis XVI prend un Édit le 10 mars 1776 qui défend d'enterrer dans les églises et les chapelles.
    À partir du XVIIIe siècle, la maladie cesse progressivement d'être considérée comme une fatalité et le corps redevient un sujet de préoccupation. Ce mouvement concerne d'abord les élites, puis s'étend progressivement à l'ensemble de la société. La santé devient alors un droit que les États se doivent de garantir.
    Le développement de l'industrialisation est un second facteur qui tend à expliquer le développement de la santé publique : d'une part pour de simples critères de productivité des ouvriers (médecine du travail), d'autre part par crainte des émeutes et sous la pression des syndicats. Enfin la Première et la Seconde Guerre mondiale contribueront au développement de la prise en charge médicale de masse et à la mise en place de politiques d'assistance sociale : c'est la naissance de la notion d'État-providence. Après la pandémie de grippe espagnole de 1918, la santé publique prend une dimension mondiale avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'éco-épidémiologie se développe pour mieux suivre les zoonoses transmissibles à l'homme, via notamment une collaboration avec l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture plus connue sous le terme anglais de « Food and Agriculture Organization » (FAO) et de l'Organisation mondiale de la santé animale préalablement créée par l'arrangement international du 25 janvier 1924 sous le nom d'Office international des épizooties (OIE) sous l'égide de l'ONU. L’Europe tend à prendre plus d'importance dans le domaine de la santé12.

      ° Domaines de la santé publique

    La notion de santé publique regroupe plusieurs champs :

      ° Politiques de santé dans le monde

    Article détaillé : Politique de santé.
    Articles connexes : Promotion de la santé et Soins de santé.
    Les règles en matière de santé font l'objet de textes internationaux édictés par l'OMS ou la FAO (Codex alimentarius pour l'alimentation).
    L'Union européenne a produit de nombreuses directives, règlements ou décisions pour protéger la santé des consommateurs ou d'animaux consommés.
    La promotion de la santé telle que définie par l'OMS est le processus qui confère aux populations les moyens d'assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé, et d'améliorer celle-ci13. Cette démarche relève d'un concept définissant la "santé" comme la mesure dans laquelle un groupe ou un individu peut d'une part, réaliser ses ambitions et satisfaire ses besoins et, d'autre part, évoluer avec le milieu ou s'adapter à celui-ci.
    La santé est prise en compte par le droit, y compris du point de vue des Conditions de travail.

      ° Crises sanitaires

    Article détaillé : Crise sanitaire.
    Les crises sanitaires sont des pandémies importantes, qui touchent entre une dizaine de personnes (cas des crises très médiatisées qui touchent les pays développés, comme certaines crises alimentaires) et des millions de personnes. Elles peuvent avoir des coûts économiques, sociaux et politiques considérables.
    L'OMS a d'ailleurs été créée pour qu'une pandémie telle que celle produite par la grippe espagnole ne se reproduise pas avec les mêmes effets (30 à 100 millions de morts selon les sources).

      ° Économie

    Les sommes en jeu dans le domaine de la santé sont considérables, tant pour les coûts induits par les maladies, les pollutions14 et l'absentéisme, que par le marché des soins et des médicaments (En 2002, le marché mondial du médicament a été évalué à 430,3 milliards de dollars, contre 220 milliards en 1992). Le marché pharmaceutique a augmenté de 203 milliards d'euros. Et la consommation médicale progresse plus rapidement que le PIB dans les pays développés.
    Des crises sanitaires telles qu'une pandémie peuvent avoir des coûts économiques, sociaux et politiques considérables.

    5- Médias

    Différents médias, se sont spécialisés sur les thèmes de la santé.

      ° Télévision

      ° Radio

      ° Magazine

      ° Internet

    6- Notes et références

    1. Préambule adopté par la Conférence internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 États. 1946; (Actes officiels de l'Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948. à la Constitution de l'Organisation mondiale de la Santé
    2. (en) What is Mental Health? [archive], sur About.com, 25 juillet 2005. Consulté le 21 mai 2011
    3. OMS [archive]. Consulté le 26 mars 2011
    4. Danger Santé - Effet Santé - Risque Santé - Cause conséquence Santé - Sante FR [archive]
    5. Public Library of Medecine, n°de la semaine du 9 janvier 2008, cité dans Le Figaro, 9 janvier 2008, page 12
    6. Une vie saine peut accroître la longévité de 14 ans, dans Le Figaro, 9 janvier 2008, page 12
    7. Communication de la commission européenne [archive] [PDF]
    8. Plan d'action [archive] (8 pages, [PDF])
    9. menaces émergentes
    10. Page d'information de la commission sur la santé et ses déterminants environnementaux [archive]
    11. Alexandre Faidherbe fils, Les médecins des pauvres et la santé publique en Flandre, et particulièrement à Roubaix, 1889
    12. Livre blanc [archive] de l'UE sur les stratégies pour la santé (11 p.)
    13. Définition donnée en 1986 [archive], à l'occasion de charte d'Ottawa pour la promotion de la santé
    14. En France, l’Afsset a lancé en 2007 une étude sur les coûts pour l’assurance maladie de certaines pathologies liées à la pollution
    15. Site internet Quoi de neuf doc ? [archive]
    16. Site internet Priorité santé [archive]
    17. Site inernet RDI Santé [archive]
    18. Site inernet Place à la santé [archive]

    7- Annexes

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      ° Bibliographie

    Il existe une catégorie dédiée à ce sujet : Santé par pays.

      ° Articles connexes

      ° Liens externes